Conférencier, critique littéraire, professeur dans les grandes écoles, il est LA référence. C'est vers lui qu'on se tourne lorsqu'on évoque Céline. Il écrit un livre, qui doit faire date, pour lever à la fois les contradictions de l'auteur et les critiques inutiles qui le concernent. C'est le moment que le hasard - s'il s'agit bien de lui - choisit pour faire entrer Juliette dans sa vie. Au début inattentif à cette rencontre, Stanislas Dambreville va progressivement désirer la jeune femme, un désir passionné qui va pourrir sa vie. Lentement il va abandonner ses convictions, rejeter tout ce qui était « son monde », jusqu'à la déchéance. Il va suivre le même chemin que son auteur préféré, celui qui conduit vers l'indifférence de tout et de tous, vers la négation d'une société qui le portait aux pinacles. C'est parce qu'il connaît bien la vie de Céline, qu'il en a étudié la mécanique, les ambiguïtés, le style, que Michel Ruffin sait nous emporter dans ce « page-turner ». * Nous ne sommes pas dans la romance, nous sommes dans la construction romanesque d'une proposition de découverte de Céline. * C'est un Janus littéraire, celui « des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes » que l'auteur nous livre.