Dans sa chambre de bonne du 18e arrondissement, Roukiata fait son sac : demain, elle rentre chez elle, au Burkina Faso. Entre jolies robes colorées "made in Paname Tati" que s'arracheront ses cousines, et le grille-pain deux fentes avec tiroir ramasse-miettes à offrir à sa mère, que prendre, que choisir, que laisser ?
Elle passe ne revue les sapes chargées des souvenirs de sa folle jeunesse, lorsqu'elle était jeune "gazeuse" des faubourgs ouagalais, jusqu'à sa vie actuelle dans le "little Africa" parisien, chez les coiffeuses de Château Rouge.